5 chansons emblématiques des années 90 en Afrique de l’Ouest

Dans les années 90, la musique africaine a révélé des trésors. C’est durant cette période que le rap a gagné en popularité grâce au groupe pionnier Positive Black Soul, et que Youssou N’Dour est devenu une icône mondiale avec son célèbre hit « 7 Seconds ». La salsa a également fait son retour avec Monique Séka, tandis que la musique malienne s’est affirmée comme un leader dans la sous-région.

Le groupe Magic System de Côte d’Ivoire – Photo crédit: africatopsuccess.com

  • « Folon » – Salif Keïta (Mali)

En 1995, Salif Keïta offre à l’Afrique une chanson légendaire. “Folon” demeure l’une des plus belles compositions de la région.

Joeboy et Young Legend signent un partenariat mondial avec Warner Music – Joeboy, artiste nigérian à succès, s’associe à Warner Music pour son label Young Legend, promettant une nouvelle ère musicale mondiale.

Accompagné uniquement de sa guitare, le célèbre musicien malien transmet une émotion intense à travers cette œuvre. “Folon” figure sur l’album éponyme auquel ont contribué des musiciens renommés tels que Mokhtar Samba, Wally Badarou et Jean Philippe Rikyel. Pour beaucoup, cet album est une référence incontournable dans la carrière de Salif Keïta.

« Set » est une chanson de la célèbre star sénégalaise Youssou N’Dour. Fidèle à la tradition du Mbalakh s’ouvrant au monde, « Set » sort en 1990, un an après l’album international The Lion. « Set » incite à une prise de conscience citoyenne pour la propreté et l’hygiène publique, provoquant des mouvements spontanés de jeunes Sénégalais visant à assainir et embellir leur environnement.

C’est l’opération Set-Sétal (ce qui signifie nettoyer et assainir en wolof). Ce moment est unique. Les jeunes montrent leurs talents artistiques pour embellir les murs de la capitale, Dakar. Le mouvement s’étendra à travers tout le Sénégal. En vérité, personne ne peut affirmer si réellement l’Opération

« Set-setal » a trouvé son inspiration dans une chanson de Youssou N’Dour. Ce qui est certain, cependant, c’est que ce morceau et le mouvement sont désormais inextricablement liés.

  • « Nous avons saisi l’essentiel » – Tiken Jah Fakoly (Côte d’Ivoire)

En 1999, Tiken Jah Fakoly lance sur le marché son album “Mangecratie”. Dans cet opus, une chanson va contribuer à forger la légende du reggaeman ivoirien : « On a tout compris ». Ce titre devient rapidement le cri de ralliement des mouvements sociaux à travers toute l’Afrique de l’Ouest. Il faut dire qu’elle décrit de manière unique et précise la situation politique de la région. Entre les régimes autoritaires qui s’accrochent au pouvoir et le règne de la corruption et des magouilles, l’Afrique de l’Ouest vivait des situations similaires, à quelques rares exceptions près. La jeunesse de ces pays a trouvé en Tiken Jah un véritable porte-parole de leurs revendications. Depuis, il n’y a pas un seul meeting ou rassemblement politique de jeunes sans un moment pour « On a tout compris ».

La chanson « Bané » d’Olivier N’Goma, artiste gabonais, est sortie en 1990 sous la direction du réalisateur et musicien capverdien Manu Lima. Le crooner gabonais, avec son style unique empreint de douceur et de profondeur, fera danser toute l’Afrique.

Avec cet album éponyme, l’artiste obtiendra son premier disque d’or. Il convient également de noter que Bané doit son succès aux médias tels que RFI et Africa numéro 1, qui l’ont grandement soutenu, malgré le lancement de l’album dans une relative indifférence peu de temps auparavant.

  • « Premier Gaou » – Magic System (Côte d’Ivoire)

Le collectif ivoirien a immédiatement captivé l’attention avec son premier album, porté par le tube “Premier Gaou”. Lancé en 1999, ce titre a connu un succès retentissant dans la sous-région et au-delà, en Afrique. Les quatre membres de Magic System, influencés par les sonorités proches du zouglou, ont rencontré un succès fulgurant en France et auprès de la diaspora grâce à “Premier Gaou”.

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