5 femmes influentes du rap au Maghreb

Si le monde du rap, notamment dans les pays du Sud, s’est assigné la tâche de dénoncer les conditions sociales et le malaise politique d’une jeunesse en quête de repères, il n’échappe cependant pas aux stéréotypes qui lui sont associés. Culture ostentatoire, sexisme, misogynie. Un univers presque entièrement masculin, pourrait-on croire, où la femme n’est souvent vue que comme un objet sexuel ou une séductrice.

Cependant, il ne faut pas oublier la nouvelle génération de rappeuses qui a réussi à se faire une place dans le rap arabe grâce à leur persévérance, leur audace et leur courage.

Explorez une compilation des cinq rappeuses les plus remarquables, de Tripoli (Libye) à Tunis (Tunisie), en passant par Le Caire (Égypte) ou Casablanca (Maroc).

L’émergence croissante des voix féminines dans le rap se fait de plus en plus sentir au Maghreb.

Whezzy (Libye)

Whezzy, s’autoproclamant la reine du rap libyen, proclame haut et fort : « La caravane avance pendant que les chiens jappent ». Dans une nation enserrée entre une révolution avortée et une lutte entre forces armées et islamistes, les voix féminines peinent à se faire entendre. Cependant, cela n’arrête pas Whezzy, dont le visage demeure inconnu, de lancer des punchlines cinglantes contre le système.

Rajae Meziane, originaire d’Algérie, se distingue par son talent et sa passion pour l’art.

En Algérie, les artistes féminines résonnent avec le Hirak, le mouvement de protestation de la jeunesse algérienne. Rajae Meziane, arborant fièrement les couleurs de son pays, incarne cette voix. Chanteuse, compositrice et avocate algérienne, elle a publié en 2021 un titre prémonitoire intitulé Révolution. Installée en République tchèque, elle continue à propager son message anti-système. https://newstop.africa/chelsea-dit-au-revoir-a-pochettino-une-fin-annoncee-par-la-presse-britannique/ , elle a été récompensée par le prix “Best In Activism Fighters for Social, Political and Cultural Change” décerné par le magazine Essence, pour son clip politique “Allo le Système !”.

Felukah (Égypte )

De la métropole du Caire jusqu’à la ville trépidante de New York, Felukah nous transporte dans un univers de hip-hop et de néo-soul, fusionnant l’Arabe et l’Anglais avec des paroles percutantes et tranchantes. Elle se bat sur deux fronts : celui de la reconnaissance des femmes dans le rap arabe et celui de la représentation des femmes arabes aux États-Unis.

Medusa TN (Tunisie) devient le foyer d’une nouvelle ère de créativité, où les esprits convergent pour fusionner les traditions ancestrales avec les tendances contemporaines.

La chanteuse tunisienne Medusa TN s’est fait remarquer pendant le Printemps arabe avec son morceau “Tounsta et fière de l’être”, un véritable succès qui a dépassé les 3 millions de vues dès sa publication. Depuis lors, Boutheina El Alouadi a pris le temps de collaborer avec divers artistes tunisiens et internationaux (DJ Killer, Spinoza, Odissee) et de se produire sur plusieurs scènes à travers le monde (Maroc, Liban, Égypte, Jordanie, Allemagne et États-Unis).

Khtek (Maroc) devient le point focal d’une scène artistique en plein essor, où les traditions séculaires se mêlent à l’avant-garde contemporaine.

Au Maroc, Khtek incarne la fraîcheur du rap féminin. Affichant ouvertement ses convictions féministes à travers des textes percutants et des métaphores subtiles, elle réinvente les normes réservées aux rappeurs pour les dénoncer habilement. En 2020, elle a été distinguée parmi les 100 femmes les plus influentes de l’année par la BBC.

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